Compositeur et claveciniste français, Nicolas Bernier (1664-1734) reçoit sa première formation musicale à la maîtise de la cathédrale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie, et à celle de la cathédrale d’Évreux.
A 30 ans, il est nommé maître de musique Chartres, puis à Saint-Germain-l’Auxerrois (Paris). Il est alors chanté dans diverses églises de Paris.
Il est nommé sous-maître de la Chapelle de Versailles en 1723 (Le maître étant Michel Richard de Lalande), puis Maître de musique à la Sainte-Chapelle où il succède Marc Antoine Charpentier.
Protégé du Régent (Philippe duc d’Orléans), il pour contourne la règle qui exige le célibat et l’habit ecclésiastique, alors qu’il est marié depuis 1712 avec Marie-Catherine Marais (la fille de Marin Marais). Il n’est pas abbé, mais simplement collaborateur autorisé à porter l’habit ecclésiastique. « le Prince obtint du Chapitre, qu’il conserveroit sa place, à condition que sa femme n’habiteroit pas dans la maison destinée au Maître de Musique… » (Titon du Tillet).
L’inventaire des ses œuvres, réalisé à sons décès, comprend 7 livres de cantates, 3 livres de petits motets (dont un posthume), douze grands motets, un Te Deum (malheureusement perdu) ainsi qu’un traité intitulé « Principes de composition ».
Le génie de Bernier s’exprime à la fois par son invention harmonique et son sens rythmique. Il fût l’un des très grands maîtres français du contrepoint.