Ses origines ne sont pas connues avec précision : Il est probablement né en 1637 ( ?) , tiendrait son nom de sa ville natale – Buxtehude ( ?), voisine de Hambourg – et serait Allemand ou Danois.
Son père, Johann Buxtehude, organiste à Helsingbørg, en Suède, est certainement son principal professeur.
Huit ans plus tard, il s’établit à Lübeck (il y demeurera jusqu’à sa mort).Il est nommé organiste de la Marienkirche et épouse la fille de son prédécesseur (Franz Tunder), comme il était probablement indiqué dans le contrat d’embauche, cette pratique étant courante à l’époque.
Il y rend célèbres les «musiques du soir» (Abendmusiken), concerts où sont donnés des cycles de cantates, et d’oratorios répartis sur les dimanches de l’Avent, en dehors du cadre des offices. Il acquiert une grande réputation de compositeur dans toute l’Allemagne du nord, attirant les jeunes musiciens désireux de rencontrer le maître reconnu comme l’un des meilleurs organistes de son temps:
- En 1703 il reçoit la visite de Haendel.
- En 1705, Jean-Sébastien Bach entreprend un voyage à pied de 400 kms (Arnstadt – Lübeck) pour le rencontrer !
- Cette même année, il reçoit également la visite de Mattheson.
-
Selon la tradition, Dietrich Buxthehude a mis comme condition à sa succession à l’orgue de la Marienkirche de Lübeck d’épouser sa fille…
Les mauvaises langues diront que celle-ci ne devait pas avoir le même charisme que son père puisqu’aucun de ces visiteurs ne se décidera à reprendre cette charge.
Dietrich Buxtehude décède à l’âge de 70 ans et est inhumé dans le caveau de l’église Sainte-Marie où reposent son père et ses quatre filles mortes prématurément. Il n’a pas de fils, et c’est Schieferdecker qui lui succède et – pour ne pas rompre la tradition – épouse Anna Margreta Buxtehude – la fille aînée de Dietrich.
Malheureusement, une grande partie de l’œuvre de Buxtehude est à jamais perdue – en particulier la totalité des «musiques du soir».
Longtemps oublié, ce compositeur fut redécouvert dans la seconde moitié du 20e siècle, essentiellement grâce aux «baroqueux». Les dix-neuf suites de clavecin de Buxtehude n’ont été découvertes qu’en 1940 !
Il nous laisse en outre environ 50 chorals (dont beaucoup sont en forme de fantaisies), 26 Préludes avec Fugues et Toccatas, 14 Sonates pour violon, viole de gambe et basse continue et surtout une abondante œuvre spirituelle ne comprenant pas moins de 113 cantates.