Curieusement, en France, ce sont ses opéras qui sont surtout connus.
Ukrainien, le jeune Dmitri Stepanovich Bortninanski (Дмитрий Степанович Бортнянский) (1751-1825) est tout d’abord choriste à la chapelle impériale de Russie puis travaille à Saint-Pétersbourg auprès de Galuppi. Il suit son maître à Venise, puis se perfectionne à Bologne, et étudie encore à Rome puis à Naples.
A 28 ans, il rentre en Russie où il sera nommé quelques années plus tard directeur de la chapelle impériale de Paul Ier.
S’il compose quelques œuvres pour la scène (3 opéras tous trois créés en Italie , 4 opéras comiques de style français, des sonates et une symphonie), il consacre néanmoins une grande partie de sa vie à la composition d’œuvres sacrées.
Après sa mort, c’est Tchaïkovski qui veillera vers 1880 à l’édition de ses nombreuses pièces de musique sacrée. Réunies en dix volumes, elles comportent des mélodies religieuses à 3 ou 4 voix, des psaumes orthodoxes, 35 concerts à 4 voix, 10 concerts pour 2 chœurs, une messe, etc.
Toutes ses compositions sont la preuve d’un grand don pour le contrepoint.