Moine cistercien des couvents autrichiens (Melk et Zwettl), Jacobus GALLUS (1550-1591) appartient à la cour de Vienne où il occupe le poste de directeur des chœurs.
Evènement rare à l’époque (et même de nos jours), il quittera sa congrégation et rejoindra l’ordre des Jésuites.
Il séjourne à Breslau avant de terminer sa vie à Prague, comme cantor de l’église Saint-Jean-in-Vado dans la vieille ville.
Il ne fut rien de moins que l’équivalent de Palestrina en Slovénie et Bohême.
On ne lui connaît qu’un seul défaut: il ne savait pas dire non!
Gallus était submergé par les demandes de ses amis, qui tous lui envoyaient des textes à mettre en musique.
« Je souhaite faire plaisir à tout le monde » disait le compositeur…
« Voilà déjà trois ans sans interruption que j’ai en charge un chœur d’église. J’ai donné quelques œuvres que l’on chante et que l’on entend presque chaque jour. Il y en aurait davantage, si en ce moment elles ne dépassaient mes forces. L’art n’est pas en cause, mais le ressort de la presse et la force d’impression sont brisés. »
Gallus, travailleur forcené, décèdera épuisé et on peut dire de lui qu’il s’est littéralement tué au travail.