Brillant musicien de cour, A. Vivaldi (1678-1741) a consacré une grande partie de son temps en la composition d’oeuvres profanes et en leur exécution dans les salons des princes, des nobles, et dans les théâtres publics.
Son œuvre musicale est énorme : plus de 40 opéras, 75 sonates, 545 concertos connus jusqu’à ce jour (dont 253 pour violon), etc.
Son succès est tel que ses compositions atteignent l’Europe et que Jean-Sébastien Bach en transcrit une partie pour claviers.
En tant que maître de chapelle à l’Ospedale della Pietà (institution religieuse recueillant des enfants abandonnés), il compose de la musique religieuse interprètée par les jeunes filles pensionnaires qui étaient cloitrées comme des religieuses et donc masquées au public durant les représentations…
Violoniste virtuose, il innove en utilisant à profusion des effets colorés (pizzicato, sourdine…) qui donnent ce caractère vif et enjoué reflétant parfaitement la musique baroque du début du XVIIIe siècle. Il est le promoteur de la forme « Concerto de soliste » qui établit une plus grande distinction entre le soliste et l’accompagnement…
Devenu célèbre dans toute l’Europe, Vivaldi sera la proie de nombreux caricaturistes.
Prêtre, ordonné à la Basilique St Marc de Venise en 1703, sa chevelure flamboyante lui vaudra le surnom de « Il pretre rosso » (Le prêtre roux). Bien que dispensé de dire la messe pour des raisons de santé – il souffre d’asthme – il reste fidèle à sa vocation comme le prouve sa musique sacrée.
La façon dont il a mis en musique Le Gloria et le Credo – par exemple – nous prouve qu’il ne s’agit pas ici d’un contact superficiel, dû à ses obligations ecclésiastiques, mais d’ une inspiration réelle qui n’aurait pu avoir lieu sans l’aide d’un amour intense, profond et sincère de ce Dieu qui était la source de sa vocation.
Bien qu’ayant connu la gloire, il décède dans la pauvreté et l’oubli.
Cependant, il aura droit à une messe de requiem, dans laquelle chante le jeune Joseph Haydn…